Tout acte médical, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. Parfois, il sera nécessaire de moduler, en cours de traitement, les objectifs initiaux.
Les résorptions dentaires
Dans certains cas, des racines dentaires peuvent se raccourcir pendant le traitement : c’est la résorption radiculaire, qui ne présente de désavantage qu’au-delà d’un certain niveau de gravité pouvant affecter la longévité des dents.
Il n’est pas possible de prévoir individuellement le risque encouru même si des facteurs de risques individuels sont évoqués (susceptibilité individuelle, facteurs systémiques, anomalies radiculaires ou dentaires, densité osseuse...). Le risque de résorption est augmenté dans le cas de mise en place d’une dent incluse, cette dernière pouvant également causer directement des résorptions sur les dents et les structures adjacentes.
Les résorptions osseuses
Parfois une légère perte osseuse, le plus souvent sans gravité, peut être observée à la fin du traitement. Les patients présentant un support osseux affaibli se révèlent plus sensibles à ce type d’effets secondaires.
Les "triangles noirs"
Il est parfois observé, lors d’un traitement d’orthodontie, une diminution des papilles interdentaires qui sera à l’origine de l’apparation d’un petit «triangle noir», entre les dents à la jonction de ces dernières avec la gencive. Cet effet visuel est augmenté chez les patients présentant des dents de forme «triangulaire», lors de la correction de chevauchements dentaires ou chez les patients présentant un terrain parodontal (os et gencive) fragilisé.
Cet effet visuel pourra être estompé en corrigeant la forme des dents: soit par de discrêts meulages dentaires, soit par la mise en place de petits composites (résines) de la couleur de la dent.
Les sensibilités articulaires et neuro-musculaires
Selon les études publiées [1,2,3], un traitement orthodontique n’augmente pas la prévalence des troubles articulaires.
Néanmoins, au cours du traitement orthodontique, des troubles sous-jacents des articulations temporo-mandibulaires ou du comportement neuromusculaire peuvent parfois se révéler. L’apparition d’une douleur inattendue devra être signalée, au plus tard, lors du plus proche rendez-vous.
Références :
1. DIBBETS JHM and WEELE LT Van Der - Long-term effects of orthodontic treatment, including extractions, on signs and symptoms attributed to CMD - Europ J Orthod, 1992, 14: 16-20
2. McNAMARA JA, SELIGMAN DA and OKESON JP - Occlusion, Orthodontic Treatment, and Temporomandibular Disorders: A Review - J Oro Pain, 1995, 9(1): 73-89
3. EGERMARK I, MAGNUSSON T and CARLSSON GE - A 20-year follow-up of signs and symptoms of temporomandibular disorders and malocclusions in subjects with and without orthodontic treatment in childhood - Angle Orthod, 2003, 73(2):109-15
Les leucomes
En cas d’hygiène bucco-dentaire déficiente, des déminéralisations peuvent se produire à la surface des dents, autour des attaches, suite à l’accumulation de plaque dentaire. Si les taches persistent après le traitement, il est parfois nécessaire de procéder à un maquillage. Il est de la responsabilité du patient de respecter les consignes d’hygiène durant toute la durée du traitement d'orthodontie.
La récidive
Dans certains cas, les facteurs neuro-musculaires (pression de la langue...) peuvent légèrement affecter l’équilibre dentaire de fin de traitement : réapparition d’un petit encombrement ou d’un surplomb dentaire.. Ces modifications devront être analysées au regard de l’évolution naturelle de la denture, le vieillisement des différents tissus dentaires étant à l’origine de modifications similaires. Selon les cas, il pourra alors être nécessaire d’apporter de légères corrections ou de prolonger la période de contention.
Mise à jour : 11/10/15